Peut-on soulager les douleurs neuropathiques grâce au cannabidiol ?
La sensation de douleur la plus commune, due à une blessure ou à un choc, porte, en médecine, le nom de “douleur nociceptive”. C’est celle qui, par le biais de récepteurs situés sur la peau, les articulations ou les organes, alertent le cerveau, via un signal aigu, d’un dommage physique.
Moins connues, les douleurs neuropathiques sont quant à elles la conséquence d’un dysfonctionnement du système nerveux, envoyant une information erronée ou disproportionnée au cortex. Cette pathologie devient chronique lorsqu’elle perdure plus de trois mois après la disparition du facteur déclencheur. En France, l’INSERM estime à environ 7 % la proportion de Français concernés, avec une prévalence plus élevée entre 50 et 64 ans et dans les milieux ruraux.
Connu pour ses propriétés antalgiques, le CBD peut-il aider à calmer les douleurs neuropathiques ? Et si tel est le cas, comment la molécule issue du chanvre agit-elle sur l’organisme ?
Douleurs neuropathiques : définition et origines
Explication des mécanismes de la douleur
Avant de se pencher sur le cas des neuropathies, et de leur traitement par le CBD, il convient de rappeler ce qu’est, et à quoi sert, la sensation de douleur, de manière générale.
Si elle semble bien souvent être un fardeau, la douleur est également utile à notre survie. Conséquence d’un traumatisme corporel ou d’une pathologie, son but est d’avertir d’une lésion ou d’un dysfonctionnement de l’organisme, plus ou moins dangereux pour notre intégrité physique. La force de ce signal d’alerte varie selon la gravité de l’anomalie. Les personnes souffrant d’analgésie congénitale, une maladie génétique les rendant insensibles à la douleur, ont d’ailleurs tendance à se blesser plus souvent et ont une espérance de vie réduite.
Malgré les idées reçues, ce n’est pas la blessure en elle-même qui est douloureuse, mais son interprétation par le cerveau. Le fait de se blesser active des récepteurs nerveux, appelées nocicepteurs, que l’on retrouve dans l’ensemble de l’organisme : les muscles, les organes, les muqueuses, la peau ou les articulations. Une fois stimulés, les nocicepteurs transmettent un message électrique au cerveau, via le système nerveux, qui est ensuite traduit en douleur.
C’est la raison pour laquelle l’International Association for the Study of Pain (IASP), un organisme spécialisé dans l’étude de la douleur, décrit cette dernière comme une expérience à la fois “sensorielle et émotionnelle”. Cette deuxième dimension de la douleur, fortement subjective, n’est étudiée que depuis très récemment et sous-entend qu’un même stimulus peut être perçu de façons très diverses, selon les individus.
Le cas des douleurs neuropathiques
Les sensations de douleurs peuvent être divisées en trois catégories :
1. la douleur nociceptive, qui traduit le signal déclenché par une agression physique et mécanique (blessure, traumatisme, inflammation) ;
2. la douleur neuropathique, symptomatique d’un trouble du système nerveux ;
3. une douleur mixte, combinant les deux précédents types de douleur.
De plus, la douleur peut se développer de deux manières différentes :
- De façon aiguë : c’est l’alerte envoyée au cerveau qui permet de procéder à un soin, pour réparer la lésion à l’origine de la douleur.
- De façon chronique (comme dans le cas d’une neuropathie) : une douleur anormalement persistante, continue ou récidivante, de plus de 3 mois, associée à une blessure qui ne guérit pas, ou présente plus d’un mois après la guérison des tissus endommagés. Elle a souvent des répercussions psychologiques et socio-professionnelles.
La douleur est dite neuropathique lorsque le système nerveux envoie au cerveau des signaux erronés, sans raison apparente ou de façon disproportionnée. L’état douloureux est la conséquence d’un dysfonctionnement ou d’une lésion du système nerveux central (cerveau, moelle épinière) ou périphérique (nerfs), qui peuvent être dus à :
- un traumatisme ;
- Une intervention chirurgicale ;
- une pathologie : diabète, AVC, zona, etc.
Cette anomalie peut notamment se situer au niveau de régulateurs de la douleur, dont l’un d’entre eux, le “Gate Control” est localisé vers la moelle épinière. Il s’agit d’un système qui donne la priorité aux sensations tactiles sur les sensations de douleur, les premières étant véhiculées par des nerfs de taille importante, et les secondes, par des fibres de petite taille. Cela permet à des actes thérapeutiques comme les bandages ou les massages de soulager la douleur de manière temporaire.
Les caractéristiques de la douleur neuropathique
Dans le cas des douleurs neuropathiques, les fonctions sensorielles sont altérées, pouvant faire ressentir à l’individu qui en souffre :
- des engourdissements et fourmillements ;
- des picotements et démangeaisons ;
- des spasmes et tremblements des muscles ;
- des décharges électriques ;
- des brûlures ;
- une sensibilité à la chaleur et au froid.
Une situation stressante, ou un effort physique ou mental, peuvent déclencher des crises. Handicapantes, ces douleurs peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie, conduisant notamment à des états anxieux et dépressifs, des insomnies et une perte d’autonomie.
CBD et douleurs neuropathiques : quels sont les bienfaits par rapport aux traitements habituels ?
Les soins usuels
Si le traumatisme ou la pathologie à l’origine de la neuropathie ne peut être soigné, le traitement préconisé visera à cibler la douleur. Toutefois, les anti-douleurs classiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dont fait partie l’ibuprofène, n’ont pas une grande efficacité contre les douleurs neuropathiques.
C’est pourquoi, ce sont des adjuvants, plutôt que des antalgiques, qui sont le plus souvent prescrits. Notamment des antiépileptiques, avec l’ajout ou non, selon la santé psychologique des patients atteints de ce type de douleurs, d’un antidépresseur. Des activités et pratiques complémentaires peuvent également être proposées, pour aider à mieux gérer et supporter la douleur : sport, kinésithérapie, suivi spécifique réalisé par un psychologue ou un psychiatre, etc.
Les propriétés antalgiques du CBD
Issu des plantes de chanvre et de cannabis, le CBD (ou cannabidiol) est un “cannabinoïde” qui, à la différence du THC, ne crée pas d’effets psychotropes ou de dépendance et dont les effets secondaires indésirables sont rares et très légers. Ses nombreuses propriétés et son potentiel thérapeutique en font un allié de choix contre divers troubles, comme la dépression, l’anxiété, les insomnies/troubles du sommeil ou les douleurs chroniques.
Si le cannabidiol possède autant de vertus, c’est tout d'abord par son influence sur notre système endocannabinoïde, qui régule et permet l’équilibre de diverses fonctions physiologiques, telles que le sommeil, l’humeur ou l’appétit. Ce mécanisme, dont les endocannabinoïdes (des cannabinoïdes naturellement produits par le corps humain) sont les garants, a un rôle inhibiteur de l’activité cellulaire.
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Lorsque un neurone émet des signaux électriques trop importants, le neurone receveur de l’information libère des endocannabinoïdes, qui vont par effet rétrograde, diminuer l’activité de la cellule nerveuse excitée. Plus ce signal est important, plus il sera susceptible d’être atténué.
Une supplémentation en CBD permet de stimuler la production d’endocannabinoïdes, et permet ainsi de calmer les signaux nerveux, en cas de douleurs neuropathiques. Qui plus est, le CBD active directement les récepteurs de la sérotonine, et régule les taux de dopamine, des neuromodulateurs et neurotransmetteurs surnommés “hormones du bonheur”, impliqués dans les sensations de plaisir et de bien-être. Ces propriétés renforcent l’effet antalgique et permettent notamment une meilleure gestion de la douleur et de l’anxiété y étant liée.
Efficacité et posologie du cannabidiol
Plusieurs études cliniques tendent à démontrer l’efficacité du CBD contre les douleurs neuropathiques. Les sondages effectués auprès des participants affichent une amélioration moyenne d’environ 2 points sur 10, sur l’échelle d’estimation de la douleur, avec une durée optimale de traitement d’au moins 10 semaines contre le traitement de la douleur.
La posologie préconisée, pour le CBD thérapeutique, oscille généralement entre 2,85 et 50 mg par kg (masse corporelle de l’individu) et par jour. Toutefois, il faudra toujours demander en premier lieu l’avis de son médecin, pour éviter les interactions médicamenteuses ou les surdosages.
À noter également que les études cliniques ont montré un effet placebo non négligeable au sein du groupe témoin, non supplémenté en CBD. Bien que moins significative, comparée à celle du groupe traité au cannabidiol, cette réduction des douleurs neuropathiques appuie la thèse d’une dimension émotionnelle de la douleur, régie notamment par les variations de l’humeur et du stress. Un facteur sur lequel le CBD, grâce à ses propriétés relaxantes, pourrait d’ailleurs avoir une influence positive.
Particulièrement handicapantes, les douleurs neuropathiques chroniques peuvent persister longtemps après la disparition de la cause initiale. Ceci s’explique notamment par une hyperactivité des neurones et des nerfs, réagissant de manière disproportionnée et erronée par rapport aux stimulus réels. Grâce à ses propriétés sédatives légères, calmant l’excitation cellulaire, le CBD aide à soulager les douleurs neuropathiques et à réduire les inflammations. En régulant les taux de sérotonine et de dopamine dans les neurones, il agit également sur le moral, permettant de gérer plus efficacement la souffrance provoquée par la pathologie.
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Le CBD n'étant pas un remède miracle, il peut servir de complément ou alternative à certains traitements ou médicaments. Demandez conseil à votre médecin pour choisir la méthode la mieux adaptée à votre situation. Si vous consommez du CBD, commencez toujours par des petites doses et augmentez progressivement la posologie jusqu'à obtenir les effets escomptés. Observez toujours les réactions de votre organisme.
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Huile CBD 20%
KIRCH 24/02/2024J’attends une prochaine réduction de l’huile CBD.
Ma petite retraite ne me permet pas de payer le prix fort.
Cordialement.
Mme Kirch.
AJ - La Ferme du CBD 26/02/2024